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Quelles soient épouses, mères, « anges blancs », résistantes ou « femmes à boches », pendant les deux Guerres mondiales, le statut des femmes restait défini par les soldats eux-mêmes. Pourtant, le combat des femmes pour l’égalité avait commencé bien avant la Grande Guerre, quand elles luttaient, en France plus violemment qu’en Allemagne, pour obtenir plus de droits dans une société dominée par les hommes. Au début de la Première Guerre mondiale, ces efforts furent mis au second plan par les féministes elles-mêmes afin de protéger la nation. En remplaçant les soldats dans l’économie et en accomplissant des actions de charité, elles découvrirent une nouvelle indépendance. Le quotidien à l’arrière du front n’était cependant pas facile, mais cette autonomie acquise ne disparut pas après l’Armistice. Toutes les femmes ne retournèrent pas derrière les fourneaux. Des conflits sociaux en résultèrent lorsque les soldats rentrèrent du front, mais le monde d’avant ne revint pas. Le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes fut instauré en 1918 en Allemagne et en 1944 en France.
Ni la réduction des femmes à leur statut de mère pendant le national-socialisme ni leur engagement considéré comme un pis-aller pendant la Seconde Guerre mondiale n’empêcha que l’égalité entre les femmes et les hommes s'inscrive dans la Constitution allemande après 1945. En France, l’engagement des femmes dans la Résistance fut considérable, bien que la hiérarchie militaire ne le valorise guère. Malgré l’entrée de deux grandes résistantes au Panthéon, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, la mémoire collective retient principalement les noms des résistants.

Alexander Hengstler (Licence Lettres/Économie) & Lars Urbanski (Licence Lettres/Histoire)

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