En 1958, le scientifique américain Charles David Keeling démontrait déjà le caractère anthropique du réchauffement climatique. Depuis, les discours alarmistes se sont certes multipliés mais aussi les phénomènes extrêmes comme la fonte des glaciers, la montée du niveau des mers, les pics de pollution, l'extinction des espèces, les sécheresses, les tempêtes, les incendies... Jamais l’humanité n’a été confrontée à l’échelle planétaire à une dégradation si rapide des écosystèmes et jamais les États et les populations n’ont été aussi conscients de l’urgence des mesures à prendre.
Et pourtant, quel chemin à parcourir encore ! D'ici 2050, d'après la Banque mondiale, les effets dévastateurs du dérèglement climatique obligeront 216 millions de personnes d'Asie du Sud, d'Amérique latine, d'Afrique subsaharienne à fuir leur région d'origine. À la crise climatique s'ajoute donc une profonde injustice climatique : en effet, les principaux pollueurs et émetteurs de gaz à effet de serre (GES) sont les pays et régions les plus riches, notamment les États-Unis, le Canada, l'Australie, l'Europe occidentale, la Grande-Bretagne, la Russie, le Japon mais aussi la Chine et le Brésil. Leurs activités portent préjudice aux plus pauvres, les réfugiés climatiques, premières victimes de ces désordres du climat.
Des mesures rapides et systémiques sont indispensables. Une réforme du système économique et politique responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons s'impose et doit être accompagnée d'une justice sociale. En Allemagne, la Cour constitutionnelle a décidé en 2021 que la protection du climat est un droit humain et donne une base légale à l'exigence climatique, sinon à la reconnaissance des préjudices subis.
Face à l’urgence, notre exposition itinérante vise à s’interroger sur les défis écologiques de notre siècle, à aider les prises de conscience et les changements de comportement, tout en renforçant les liens entre la France et l’Allemagne. Car il faut toujours voir dans “l’autre” un allié indispensable plutôt qu’un concurrent. Grâce à la mise en commun des expériences et des compétences, on parviendrait à trouver des solutions dans le cadre d’un indispensable mieux vivre ensemble.
Nous vous invitons à lire et/ou à écouter (QR-Code) les textes rédigés par les étudiant.e.s de l'Université de Mannheim, à participer au quiz ou encore à regarder notre vidéo sur www.dfvblog.com.
Nous remercions chaleureusement nos partenaires français et allemands, en particulier le Fonds citoyen franco-allemand.
Caroline Mary, coordinatrice, lectrice de langue et civilisation françaises à l'Université de Mannheim & présidente du cercle franco-allemand Rhin-Neckar (DFV)
Bereits im Jahr 1958 wies der amerikanische Wissenschaftler Charles David Keeling den anthropogenen Charakter der globalen Erwärmung nach. Seitdem hat sich zwar die Panikmache vermehrt, aber auch die Extremereignisse wie die Gletscherschmelze, der Anstieg des Meeres-spiegels, die erhöhte Umweltverschmutzung, das Artensterben sowie Dürren, Stürme, Brände... Noch nie war die Menschheit auf globaler Ebene mit einer so schnellen Verschlechterung ihres Ökosystems konfrontiert und noch nie waren sich Staaten und Bevölkerung der Dringlichkeit der zu ergreifenden Maßnahmen so bewusst.
Und dennoch: Welch ein Weg liegt noch vor uns! Bis 2050 werden laut der Weltbank voraussichtlich 216 Millionen Menschen in Südasien, Latein-amerika und Subsahara-Afrika aufgrund der Auswirkungen des Klima-wandels gezwungen sein, aus ihren Heimatregionen zu fliehen. Zur Klimakrise kommt also noch eine Klimaungerechtigkeit hinzu: Die größten Verschmutzer und Emittenten von Treibhausgasen sind nämlich die reichsten Länder, und regionen, insbesondere die USA, Kanada, Australien, Westeuropa, Großbritannien, Russland, Japan, aber auch China und Brasilien. Ihre Aktivitäten schaden den Ärmsten, die zu Opfern dieser Klimaschädigungen und damit zu Klimaflüchtlingen werden.
Schnelle und systemische Maßnahmen sind unerlässlich um das zu verhindern. Die Reform des wirtschaftlichen und politischen Systems, das für die Situation, in der wir uns befinden, mitverantwortlich ist, erscheint notwendig und sollte mit sozialer Gerechtigkeit einhergehen. In Deutschland hat das Bundesverfassungsgericht 2021 entschieden, dass der Klimaschutz ein Menschenrecht darstellt, und gibt der Klimaforderung, wenn nicht sogar der Anerkennung erlittener Schäden, eine rechtliche Grundlage.
Angesichts der Dringlichkeit zielt unsere bilinguale Wanderausstellung darauf ab, sich mit den ökologischen Herausforderungen unseres Jahrhunderts auseinanderzusetzen, Bewusstseinsbildung und Verhaltens-änderungen zu unterstützen und gleichzeitig die Verbindungen zwischen Frankreich und Deutschland zu stärken. Denn es gilt stets, im “Anderen” eher einen unverzichtbaren Verbündeten als einen Konkurrenten zu sehen. Dank der Zusammenlegung von Erfahrungen und Kompetenzen sollte es gelingen, Lösungen im Rahmen eines unverzichtbaren besseren Zusammenlebens zu finden.
Wir laden Sie ein, die von den Studierenden der Universität Mannheim verfassten Texte zu lesen und/oder zu hören (QR-Code), am Quiz teilzunehmen oder sich unser Video auf www.dfvblog.com anzusehen.
Wir bedanken uns herzlich bei unseren deutschen und französischen Partnern, insbesondere beim Deutsch-Französischen Bürgerfonds.
Dr. Caroline Mary, Lektoratsleiterin für Französisch an der Universität Mannheim & 1. Vorsitzende der Deutsch-Französischen Vereinigung Rhein-Neckar (DFV)